Une soirée pas comme les autres


Déjà le parcours du Cinéma Tu¹kanac au café-galerie "Lav" dans la Haute Ville, était promettant. Une soirée d'automne agréable m'a poussée à me promener dans cette partie de Zagreb, vieille de quelques sciècle et que je préfère aux autres: la Promenade de Strossmayer.

A mon arrivée, Déjà les deux salles qui composent la petite mais accueillante galerie d'art, étaient pleines du "beau monde" francophone zagrebois. Heureusement, mon amie avait réservé une table et grâce à un verre du vin blanc froid et pétillant, j'étais prete à oublier la fatigue accumulée dans la journée et me détendre en écoutant la poésie et la chanson française.

Rare sont les moments ou nous pouvons, pendant une courte durée, fuir le quotidien et nous évader du réel par le rîve. Et qui mieux que la poésie peut nous aider dans notre exploit?

Les vers de Beaudlaire, Mallarmé, Prévert interpretés en croate par la voix profonde et douce de Zlatko O¾bolt et en français par Ur¹a Raukar, m'ont touchée au coeur et "Johnny, tu n'es pas un ange" d'Edit Piaf, chanté avec vigueur par Sonja, accompagnée par le son inattendu d'une guitare au rythme gitane, m'a donné le coup de grace. "Bravo" Sonja pour ton interprétation, "bravo" Irene pour avoir choisi le lieu et avoir réussi, aidée par Sonja, à organiser cet événement et "bravo" à l'Association des anciens boursiers dont les membres sont tenaces et insistent pour nous offrir des "îles de musique et de poésie" dans une ville de plus en plus aliénante et dans notre vie quotidienne trop dynamique et caotique, qui nous fait oublier que la vie aussi peut être faite de petits morceaux de beauté, comme cette soirée consacrée à l'amitié et à l'expression artistique dans une ambience raffinée.

A la fin, je me permets de donner un petit conseil aux organisateurs: prier la propriétaire des locaux d'arrêter le service pendant l'événement. Il n'y à rien de pire et d'énervant que d'écouter le bruit typique d'un café entre les vers d'un poésie nostaligique et les paroles d'une chanson d'amour.

Fait par Dolores Libanore et Ljerka Bu¹eliæ